MENESTRAIL- La Cambrousse 33kms de nuit

Le froid, la boue, la nuit... Voilà à quoi se résume cette course. Un parcours accidenté avec environ 1200 m de dénivelé positif.

Nous sommes prévenu, ça va glisser. La pluie arrose le tracé sinueux depuis 1 semaine et demi. Le départ se fait à la nuit tombante à 17H. Je suis en jambe, je suis préparé, les dernières séances se sont bien passées.
3 amis m'accompagnent: Anto, fidèle compagnon d'entrainement, Madec, exilé depuis plusieurs mois à Grenoble où le terrain de jeu lui permet de progresser vite, très vite et bien sûr Arnaud (Coquio), pour son premier trail.

La troupe s'élance donc à vive allure, les 3 premiers kilomètres descendants traversent Montcontour. Tout le monde veut se placer avant la première montée. En fin de descente je sens que ça ne va pas trop, mon ventre gargouille bizarrement. Nous rentrons ensuite dans le vif du sujet, les premières marres de boue apparaissent, les frontales s'allument, quel pied ! Arnaud décroche un peu, ça va vite et il se préserve pour la suite, la route est longue.

Je dis à mes 2 autres acolytes d'y aller, je pense à ce moment là que ça va passer et je ferais mon effort plus loin. 8ème km, premier gel...5 ' plus tard il ressort aussi sec par là où il était entré... Je suis au fond du trou. Je pense bâcher à chaque pas. Je me résous à rejoindre au moins le premier ravito du 11ème kilomètre. Le voilà... Coca, banane et eau pour essayer de faire passer ce satané mal au ventre. Je vois Anto repartir du ravitaillement, ça me remotive à repartir. Allez, on s'accroche, tampis pour le chrono on va essayer de finir quand même !!!! En réfléchissant, je me dis que si ça trouve c'est ma boisson isotonique qui ne passe pas (elle est périmée depuis 1 an mais ça je ne le sais pas à ce moment là). Je décide d’arrêter d’en prendre mais je n’ai que ça à boire. Au 15 ème je double Anto, il est pris de crampes soudaines, je l’accompagne un instant et il me dit de filer. La montée du 19 au 23ème est terrible. Très trèèèèès looooongue et je commence à avoir soif mais le ventre va mieux. Encore groggy mais je n’ai plus envie de vomir comme au début. Ouf, j’entends les cloches, la musique, le public, le ravito est tout proche. J’en profite pour souffler un peu et bien m’alimenter. Pas d’Anto, pas d’Arnaud et Madec file devant. Ce bouquetin est plein de ressources. Je repars mais je suis pris de crampes aux ischios, ça me fait un mal de chien ,je suis obligé de m’arrêter marcher. Décidément ce n’est pas mon jour. Je vais alterner marche, course lente et course très très lente jusqu’au bout. Je franchis la ligne d’arrivée en 4h20, un peu dépité, content que ça soit fini. Madec m’attends. Il a géré parfaitement sa course en 3h52. Anto fini en 4h35 et Arnaud en 4h41.

L’orga est top, super fléchage, parcours varié (bien que difficile) et bonne ambiance.