Il est 5h15 quand le réveil sonne ce dimanche 05 février. Les yeux encore collés je vais faire un tour sur le site de météo france histoire de se faire encore un peu plus mal. Pas de miracle, 90% de chance de pluie sur la matinée. Avec la tempête qui a traversée la Bretagne le vendredi et le samedi je m'attend à de la gadoue et je ne serais pas déçu...
L'idée du jour est d'accompagner un copain sur les 54kms, ça me fera une bonne sortie d'endurance et je pourrais tester un peu l'alimentation.
Le départ est prévu à 8H, nous arrivons sur le site du départ aux alentours de 7H, la pluie tombe à sceau. Tout le monde fait un peu la mou et il ne fait pas chaud pour se changer sous les tentes.
Le speaker essaye de motiver les troupes, les visages sont fermés et tout le monde est concentré. Le coup de pistolet déchire la nuit, le bal des frontales est lancé et ce sont 950 lucioles qui s'élancent sous la pluie battante.
Nous essayons de conserver les pieds au sec le plus longtemps possible mais après 12 cm de course nous sommes déjà détrempés de la tête au pied.
Rien à signaler sur les 10 premiers kilomètres, on trottine et on commence à s'alimenter. Première bosse, ça bouchonne. On se croirait sur le périph sauf que les gars sont sympas. La pluie redouble et le vent se lève.
La chanson de Jane Birkin dans la tête (Dou la gadou) nous arrivons au premier ravito du 16ème. Le vent est terrible et les rafales nous emportent. Nous prenons le chemin des Douaniers. Le paysage est superbe avec la mer démontée et l'écume qui vole.
Le parcours est casse patte dans une boue épaisse et glissante. La moindre portion de route est un soulagement pour l'organisme qui est mis à rude épreuve. Ça souffle fort, on sert les dents.
35ème: Physiquement ça roule, j'ai une pêche d'enfer, des jambes de feu, un moral au top. Je m'alimente et je bois bien. Mon collègue fatigue et il reste 20 bornes à faire. ça ne s'annonce pas simple mais il a un mental d'acier, ça va le faire ! Les organisateurs ne nous font pas de cadeau, nous devons descendre dans une rivière et traverser un petit tunnel, environ 500 mètres dans le noir avec de l'eau jusqu'au bijoux de famille. GLAGLA
40ème: Nous voilà dans la forêt, la boue est encore plus épaisse, ça monte et descend en permanence, pas un seul centimètre de plat. Nous avons du mal à monter et descendre tellement ça glisse. Mon collègue peine et nous alternons marche et course. Nous passons la barrière horaire avec 40 minutes d'avance et la pluie s'arrête.
46ème: Dernier ravito. J'ai encore de bonnes jambes, pas de crampes. J'encourage mon acolyte. plus que 8kms... Le soleil pointe le bout de son nez et nous réchauffe doucement.
47...48...49...50 kms..pfiouuuu que c'est long...51..c'est long...51,5..c'est bientôt l'arrivée...51,6....
53ème: Nous entendons la musique
Go go go jusqu'à la ligne !
54ème: Les puces chronos biiiIIIIiiiiipent .. On l'a fait !
Soulagés et fiers de nous, nous allons au ravito nous réchauffer avec une petite soupe. 1/3 des participants a abandonné ou s'est fait recaler à la barrière horaire (300 personnes DNF)
BILAN: Content, les jambes ont tenues (grâce à une allure cool), pas de cou de mou, pas d'hypo. Nickel. Ce fut plus dur pour mon collègue mais il a tenu.
Bizarre , le lendemain les jambes fraîches, "seulement" de grosses courbatures aux lombaires et aux trapèzes.
A refaire, plus vite la prochaine fois ;-)
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a l acolyte de t avoir supporter pendant tout ce temps la 